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Pénétrer dans l’univers de l’intervention délibérée du traducteur, c’est être dans un espace indélimité et sans repères. C’est également se faufiler au travers des systèmes de procédés de traduction très diversifiés selon les domaines et les projets de traduction. Dans toute traduction, il est toujours intéressant de comprendre par quels procédés se manifeste l’intervention délibérée du traducteur. En effet, celle-ci est possible dans tous les domaines de traduction, cependant dans l’adaptation théâtrale, elle est, certes, nécessaire. Ne dit-on pas que dans l’adaptation théâtrale, le traducteur est « libre », « imaginatif » et « créatif ». Ne dit-on pas aussi que sa création doit être « fluide », « coulante » et « pénétrante ». Pourquoi le traducteur est-il libre en adaptant pour le théâtre et jusqu’à quel point agit-il délibérément? L’analyse comparative des passages poétiques, contenus dans le texte original Le banquet chez la comtesse Fritouille, parodie écrite en polonais par Gombrowicz en 1933, et dans l’adaptation théâtrale produite en français par Dominique Garand, nous permettra de jeter la lumière sur les contraintes de l’adaptation théâtrale, en général, mais plus particulièrement sur les procédés employés par Garand dans son intervention délibérée. Pour ce qui est de la poésie, Garand a procédé par une retraduction d’une traduction littérale faite par Aurélia Klimkiwicz, polonaise d’origine et professeure à l’Université de Montréal. Dans la retraduction, Garand, universitaire, dramaturge et spécialiste de Gombrowicz, a le souci de l’acceptabilité du texte d’arrivée auprès du public francophone montréalais, ainsi que faire connaître Gombrowicz, son esprit et son œuvre. Dans l’ensemble de l’œuvre, l’adaptateur a préservé le sens et l’esprit gombrowiczien, quant à la forme, il l’a ornée d’un habit contemporain. Un habit qui sied le mieux à un public francophone montréalais de 2004 et qui rehausse la beauté de l’œuvre du grand artiste qu’est Gombrowicz.